Une nouvelle «feuille de route» des services de renseignement français a été publiée le 15 juillet. Les manifestations d’envergure des Gilets jaunes secouant la France depuis plusieurs mois, les officiels se donnent pour objectif d’anticiper toute forme de «déstabilisation internationale» et «nationale».
Une nouvelle stratégie nationale des services de renseignement français a été rendue publique le 15 juillet. Outre la lutte contre le terrorisme et «contre les réseaux d’immigration illégale, par nature transnationale et transfrontalière», le document met en valeur «l’anticipation, l’analyse et le suivi des mouvements sociaux et crises», ce qui est «une priorité à double titre».
«C’est une des attentes fortes à l’égard du Renseignement et qui concerne aussi bien les crises de sécurité intérieure que celles qui affectent l’ordre international», est-il possible de lire.
Le document en question a été élaboré par la Coordination nationale du renseignement et de la lutte contre le terrorisme (CNRLT), organisme auprès de la présidence de la République. Il a été validé par Emmanuel Macron et rendu public sur le site du Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SDGSN).
Gilets jaunes sous-entendus
Bien que les Gilets jaunes ne figurent pas dans le texte, celui-ci évoque «les mouvements» et «les courants» sociaux qui «agitent nos vies», ceci huit mois après le début des manifestations.
«Il convient de les anticiper afin, à la fois de garantir la liberté de manifestation et de prévenir les violences qui peuvent accompagner certaines revendications», indique le document.
En outre, il évoque la «radicalisation des actions», à savoir des «actions violentes contre les personnes ou contre les biens (black blocs, pénétration dans les enceintes protégées, sabotage…), mais aussi par la captation des revendications traditionnelles que ces mouvements s’emploient à infiltrer afin de les radicaliser».