La chancelière allemande a pris la défense des femmes membres du Congrès d’origine étrangère, invitées par Donald Trump à retourner dans leur pays au motif qu’elles «haïssent» les États-Unis.
Adepte de l’idée de «rendre sa grandeur à l’Amérique», Donald Trump en vient à porter atteinte à l’image des États-Unis aux yeux du monde par ses attaques contre des élues démocrates au sujet de l’immigration, estime Angela Merkel.
Précédemment, le dirigeant US avait appelé des femmes membres du Congrès, issues de l’immigration, à retourner dans leur pays d’origine au motif qu’elles «haïssent» les États-Unis et «se plaignent constamment».
En réaction, Mme Merkel, qui se montre d’habitude plutôt réservée lorsqu’elle parle de la politique intérieure d’autres pays, a souligné qu’elle «voulait fermement se distancier» des propos du Président américain et s’est déclarée «solidaire des femmes attaquées».
Selon elle, les appels de Trump vont «à l’encontre de la grandeur de l’Amérique» dont la force réside dans la cohabitation des gens de différentes nationalités.
Une vieille rancune
Bien avant son élection, et à maintes reprises depuis, Donald Trump s’en est pris au gouvernement allemand, notamment concernant sa politique migratoire, son excédent commercial et ses dépenses militaires jugées insuffisantes par Washington.Fin juin, le locataire de la Maison-Blanche avait accusé l’Allemagne d’être un partenaire «défaillant» et de profiter de la protection des États-Unis tout en versant «des milliards de dollars» à la Russie pour son énergie.