Un vétéran de la Légion étrangère a été reconnu coupable de trois meurtres, commis pour des raisons financières, et condamné à la prison à vie en Allemagne, d’après les médias allemands.
La cour de Bielefeld, dans l’ouest de l’Allemagne a condamné un ancien légionnaire, Jörg Volker Wallberg, 53 ans, et son fils adoptif, un militaire de 25 ans, Kevin R., à la réclusion à perpétuité pour avoir tué trois personnes à coups de brique, de marteau et de couteau, relatent ce vendredi 19 juillet les médias allemands.
M.Wallberg, a été reconnu coupable de trois meurtres et Kevin R. de deux. Pendant l’enquête et le procès, les deux hommes ont rejeté la responsabilité des meurtres l’un sur l’autre. Mais la police a retrouvé des traces de leurs deux ADN sur des pièces à conviction.
Les deux hommes ont été privés de la possibilité de demander une liberté conditionnelle au bout de 15 ans en raison de la «gravité particulière» de leur crime, d’après le journal Westfalen-Blatt.
Découvertes macabres
M.Wallberg, un ancien de la Légion étrangère, corps de l’armée française qui recrute principalement des ressortissants étrangers, avait été interpellé en mars 2018 en Bavière après la découverte d’un cadavre près de son domicile à Hille, une commune de Rhénanie-du-Nord-Westphalie.
Peu après, deux autres corps, amochés, avaient été retrouvés sur le terrain du suspect, précise le Westfalen-Blatt.
L’enquête a conclu que la première victime était Gerhard F., 71 ans, un voisin du fermier, qui aurait donné une procuration à M.Wallberg en 2016 pour l’aider à régler ses problèmes financiers. Il a été assassiné en août 2017. La seconde victime, Joachim K., 64 ans, vivait dans la ferme de M.Wallberg et ses proches étaient sans nouvelles depuis l’automne 2017. Joachim K., qui a aussi été tué en été 2017, s’est vu dépouiller de ses économies, d’un montant de 3.200 euros. La troisième personne tuée à Hille était un maçon libanais de Stadthagen (Basse-Saxe) âgé de 30 ans, Fadi S., père de deux enfants. Le parquet local a établi qu’il avait été tué en mars 2018 pour avoir réclamé 5.000 euros qu’il avait investis dans une pseudo-entreprise lancée par M.Wallberg.