Les premières conclusions de l’enquête en cours menée par l’Assemblée nationale concernant les dîners fastueux de François de Rugy constituent un «retour aux faits», a affirmé l’ex-ministre français de la Transition écologique, avant de promettre d’intervenir sur ce sujet «dans les prochains jours».
L’ex-ministre de la Transition écologique a réagi aux résultats provisoires de l’enquête de l’Assemblée nationale sur les dîners fastueux dont l’organisation aux frais de la République a été révélée par Mediapart.
«Après la campagne mensongère de Mediapart, c’est le début du retour aux faits», a affirmé François de Rugy interrogé par franceinfo.
Une source proche de l’enquête à l’Assemblée, dont les conclusions sont attendues pour le 23 juillet, a déclaré à l’AFP vendredi 19 juillet que les dîners luxueux de François de Rugy revêtaient tous un caractère «professionnel».
«J’interviendrai dans les prochains jours lorsque les rapports seront publiés», a poursuivi l’ancien ministre. «Je suis en train de préparer d’arrache-pied ma contre-offensive avec mon avocat».
L’affaire de Rugy
Le ministre de la Transition écologique, François de Rugy, a présenté sa démission du gouvernement le 16 juillet, après avoir été mis en cause par Mediapart pour ses dépenses datant de l’époque où il était président de l’Assemblée nationale. Mediapart a notamment affirmé que M.de Rugy avait donné des dîners fastueux «aux frais de la République» entre 2017 et 2018, avait «utilisé son indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) pour payer une partie de ses cotisations à EELV en 2013 et 2014», fait effectuer des travaux d’un montant de 63.000 euros dans son appartement ministériel et loué un logement à «loyer social préférentiel» à proximité de Nantes.La passation de fonctions à la nouvelle ministre de la Transition écologique, Élisabeth Borne, a eu lieu le 17 juillet.
L’ex-numéro 2 du gouvernement, François de Rugy, récupérera cependant son siège de parlementaire en août, soit un mois après sa démission le 16 juillet, grâce à l’article LO176 du code électoral modifié sous la présidence de Nicolas Sarkozy.