La Nouvelle-Zélande durcit encore la législation sur les armes

Le gouvernement néo-zélandais a annoncé lundi son projet de création d’un registre national des armes, deuxième volet du durcissement de la législation sur le sujet consécutif aux attaques des mosquées de Christchurch.

La Première ministre Jacinda Ardern a également annoncé le renforcement des règles d’obtention des permis de port d’armes afin « d’empêcher qu’elles ne tombent entre de mauvaises mains ». Le massacre du 15 mars, durant lequel un suprémaciste blanc a tué 51 fidèles pendant la prière du vendredi, a changé les comportements sur le sujet, a-t-elle estimé. Immédiatement après l’attaque, le gouvernement avait interdit les armes semi-automatiques de type militaire (MSSA) comme celles utilisées par l’auteur du massacre. Le registre national, qui sera mis en place sur cinq ans, comportera des informations sur les 1,2 million d’armes qui se trouvent dans le pays de cinq millions d’habitants. Le deuxième volet législatif prévoit aussi d’interdire aux étrangers d’acheter des armes. L’auteur de la tuerie de Christchurch Brentan Tarrant est un ressortissant australien qui se serait procuré son arsenal alors qu’il vivait dans l’Ile du Sud de la Nouvelle-Zélande. Toute personne condamnée pour violences, activités en lien avec la criminalité organisée, trafic de drogue ou délits sur les armes sera interdite de permis. Un programme de rachat des armes désormais illégales a été lancé en juin. D’après le ministre de la Police Stuart Nash, plus de 11.000 armes ou pièces d’armements ont été remises pour l’heure aux autorités.