Londres cherche à former une coalition avec l’aide de l’UE pour «protéger» les navires dans le détroit d’Ormuz

Londres cherche à «protéger» les navires dans le détroit d’Ormuz et a annoncé le 22 juillet vouloir former une coalition avec l’aide de l’UE. Au cours d’un entretien téléphonique le même jour avec son homologue britannique, Florence Parly a affirmé que «nous souhaitions travailler ensemble» pour garantir la «liberté de navigation».

Après que le ministre britannique des Affaires étrangères Jérémy Hunt a déclaré lundi 22 juillet que le Royaume-Uni allait lancer dans le Golfe une «force maritime» conduite par les Européens, Florence Parly a eu une conversation téléphonique avec son homologue Penny Mordaunt, secrétaire d’État à la Défense. Ensemble, elles ont abordé la question du pétrolier britannique arraisonné par l’Iran, mais aussi le projet d’un travail commun visant à assurer la liberté de navigation, informe le compte Twitter de la ministre française.

Dans sa première publication, Florence Parly annonce s’être entretenue le 22 juillet par téléphone avec Mme Mordaunt, évoquant une «pleine solidarité avec le Royaume-Uni».

​Dans un second tweet, la ministre qualifie la «liberté de navigation» dans le Golfe d’«enjeu majeur» et souligne que «nous souhaitons travailler ensemble» pour la garantir.

Création d’une «force maritime»

Le 22 juillet, le ministre britannique des Affaires étrangères Jérémy Hunt a déclaré que Londres envisageait de lancer dans le Golfe une «force maritime» à l’aide des pays de l’Union européenne. Selon lui, l’objectif d’une telle mission est de protéger les navires traversant le détroit d’Ormuz.

Il a en outre annoncé en avoir déjà discuté avec Jean-Yves Le Drian et Heiko Maas. D’après le site d’information Bruxelles2, Londres a également contacté les Pays-Bas et la Norvège.

Arraisonnement du pétrolier UK

Le 19 juillet, l’Iran a arraisonné le pétrolier britannique Stena Impero. Selon les autorités maritimes iraniennes, le bateau saisi «avait menacé la sécurité maritime» dans le détroit d’Ormuz, par où transite un cinquième de la consommation mondiale de pétrole.

Auparavant, le 4 juillet, le pétrolier iranien Grace 1 avait été saisi par les Royal Marines au large de Gibraltar. Londres a justifié son geste en affirmant que le bateau transportait du pétrole destiné à la Syrie, en violation de sanctions internationales, ce que Téhéran dément.