Un ancien PM française à la tête d’un nouveau fonds du gouvernement arménien

Dominique de Villepin, ancien Premier ministre français, a obtenu la nomination à la tête du conseil d’administration d’un nouveau fonds du gouvernement arménien chargé d’attirer les investissements étrangers en Arménie.

Le Fonds pour les intérêts nationaux arméniens (ANIF) a déclaré mardi que cette nomination faisait partie de ses efforts pour réunir un « conseil d’administration de renommée mondiale » qui l’aidera à atteindre ses objectifs.

« La nomination de l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin place la barre très haut », a commenté Davit Papazian, directeur exécutif de l’ANIF, dans un communiqué.

Papazian a décrit Villepin comme un « allié » de l’Arménie. Il a indiqué que la nomination avait été recommandée et facilitée par le président Armen Sarkissian.

« L’adhésion au conseil d’administration de l’ANIF permet de commencer un nouveau voyage passionnant », a déclaré Villepin, cité par le communiqué. « Tout comme la France, l’Arménie a récemment traversé un rajeunissement important de son paysage politique. »

Villepin, âgé de 65 ans, a été chef de cabinet, ministre des Affaires étrangères et enfin premier ministre entre 2005 et 2007, sous l’ancien président français Jacques Chirac. Il est notamment connu pour avoir annoncé le refus de Chirac de se joindre à l’attaque américaine de l’Irak en 2003 dans un discours passionné face aux Nations Unies. L’ANIF a mentionné ce « discours mémorable » dans sa déclaration.

Le gouvernement arménien a créé l’ANIF en mai. Le fonds dirigé par le vice-Premier ministre Tigran Avinian fournira des conseils et une assistance aux investisseurs étrangers intéressés par l’Arménie. Le ministre de l’Economie, Tigran Khachatrian, a déclaré qu’il se concentrerait probablement sur des projets d’investissement dépassant 10 millions de dollars.

L’ANIF a annoncé sur son site Web qu’elle « co-investirait également aux côtés d’investisseurs mondiaux et de partenaires industriels dans des projets de grande envergure », à mettre en œuvre dans « des secteurs cruciaux de l’économie et des infrastructures arméniennes ». En juin, le fonds a signé un accord « avec une agence similaire opérant en Russie.