Le 25 juillet, un haut responsable de la police arménienne a déclaré que le nombre de crimes officiellement enregistrés dans le pays a poursuit son augmentation au premier semestre de l’année 2019.
Le colonel Armen Ghukasian, chef d’état-major de la police arménienne, a ajouté à son tour que les forces de l’ordre avaient enregistré 12 225 crimes au cours de cette période, soit une augmentation de 9 % par rapport à janvier-juin 2018. Les cambriolages et les vols sont à l’origine de cette augmentation, a-t-il précisé aux journalistes.
La police avait déjà signalé une augmentation de 11% du nombre de crimes l’année dernière. Le chef de la police nationale, Valeri Osipian, a déclaré en novembre que de nombreux crimes étaient sous-déclarés à l’époque de ses prédécesseurs. En outre, a-t-il ajouté, les victimes d’infractions mineures sont désormais moins réticentes à les signaler en raison de la confiance accrue du public dans la police.
Ghukasian a fait écho à cette déclaration lorsqu’il a commenté les raisons de l’augmentation du taux de criminalité lors d’une conférence de presse conjointe avec Osipian. Il a fait valoir que le nombre de rapports de criminalité soumis par les Arméniens aux postes de police à travers le pays avait augmenté de plus de 16% au premier semestre de 2019.
Selon Ghukasian, l’amnistie générale proclamée par les autorités arméniennes en octobre a également eu « un impact » sur les statistiques de la criminalité. L’amnistie a permis la libération anticipée de quelque 650 condamnés. Selon Ghukasian, 88 d’entre eux ont de nouveau été arrêtés pour avoir commis de nouveaux délits.
« Nous pouvons présumer que les personnes libérées grâce à l’amnistie ont peut-être aussi commis d’autres crimes qui n’ont pas encore été résolus », a ajouté le responsable de la police.
Osipian a noté, pour sa part, que depuis janvier 2018, plus d’un millier de condamnés ont été libérés à la fin de leur peine d’emprisonnement ou bénéficié d’une libération conditionnelle.
Les détracteurs du gouvernement actuel affirment que la police a fait preuve de plus de clémence suite à la « révolution de velours » de 2018. Osipian a maintes fois rejeté ces accusations. Il a de nouveau déclaré mercredi qu’il avait pratiquement éliminé la corruption dans les rangs de la police depuis son entrée en fonction en mai 2018.