Des agriculteurs de Haute-Saône ont monté un mur devant la permanence de la députée LREM Barbara Bessot-Ballot

«Barbara Bessot-Ballot, les agriculteurs vous remercient». Des agriculteurs de Haute-Saône ont monté jeudi 25 juillet au soir un mur devant la permanence de la députée LREM Barbara Bessot-Ballot, en lui reprochant d’avoir voté en faveur du traité de libre-échange entre l’UE et le Canada (Ceta), a constaté un correspondant de l’AFP.

Avec pelles, ciment et agglomérés, une vingtaine d’agriculteurs des fédérations départementales des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) et des producteurs de lait (FDPL) ainsi que des Jeunes agriculteurs (JA) de Haute-Saône ont monté un mur d’environ 2,5 m de haut, vers 22H00 devant la porte de la permanence. Ils ont ensuite écrit avec une bombe de peinture de couleur rouge: «BBB [initiales de la députée, ndlr], les agriculteurs vous remercient».

Les trois syndicats agricoles reprochent à la députée LREM d’avoir voté «pour la ratification du Ceta malgré les mensonges du gouvernement, notamment concernant les farines animales qui ont semé le doute même au sein de la majorité LREM, qui s’est en partie abstenue», ont-ils expliqué dans un communiqué commun.

Ratification du Ceta

L’Assemblée nationale a approuvé mardi la ratification du Ceta, avec 266 voix pour, 213 contre et 74 abstentions. Neuf députés LREM ont voté contre et 52 se sont abstenus.

«Comme aujourd’hui, c’est la clôture de la session parlementaire, on va clôturer la permanence de la députée», a annoncé Emmanuel Aebischer, président de la FDSEA de Haute-Saône en arrivant sur les lieux.

«Elle nous a menti, elle nous a trahis», a-t-il estimé. Selon M. Aebischer, Mme Bessot-Ballot leur avait pourtant assuré qu’elle ne ratifierait pas le texte.

«La Franche-Comté, terre d’élevage, a pu compter sur le soutien de ses députés; dix d’entre eux, de tous bords confondus, que compte notre région, ont fait le choix de voter contre ou de s’abstenir», est-il souligné dans le communiqué.

Les principaux syndicats agricoles ont dénoncé la « disparition de l’élevage français » et plus largement des normes de qualité de production européennes, avec la ratification du Ceta.