Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a déclaré que la France souhaitait arriver à un accord avec les États-Unis sur la taxation des géants du numérique, soulignant qu’il n’y avait «aucune volonté de cibler spécifiquement les entreprises américaines».
La France espère parvenir à un consensus sur la taxation universelle des activités digitales au sommet du G7 à Biarritz, a déclaré Bruno Le Maire dans le contexte des attaques du Président américain concernant la taxe GAFA.
Répondant aux menaces de représailles commerciales formulées par Donald Trump, le ministre de l’Économie a estimé qu’il ne fallait pas mélanger le sujet des tarifs douaniers et le dossier de la taxe digitale.
«Il n’y a de notre part aucune volonté de cibler spécifiquement des entreprises américaines», a-t-il noté.
Selon lui, «des multinationales américaines, européennes ou chinoises ont une activité digitale, parfois sans présence physique dans un territoire, et ne paient que peu ou pas d’impôt».
«Cette situation n’est pas acceptable et c’est notre intérêt collectif de parvenir à une juste taxation des activités digitales dans le monde», a-t-il fait remarquer.
Bruno Le Maire avait déjà assuré que la taxe Gafa serait adoptée.
«La taxation universelle des activités digitales est un défi qui nous concerne tous. Nous souhaitons parvenir à un accord sur ce sujet dans le cadre du G7 et de l’OCDE», a-t-il souligné le 26 juillet.
Le bras de fer
L’Élysée a pour sa part précisé ce samedi 27 juillet qu’Emmanuel Macron avait appelé Donald Trump et insisté, au cours de cet entretien, sur le fait que la taxation des Gafa était «un sujet d’intérêt commun» et pas seulement français, «sur lequel il faut continuer d’agir en vue d’obtenir un large accord international».
Après l’offensive verbale de Donald Trump contre Emmanuel Macron et le vin français, la Maison-Blanche a annoncé que les deux dirigeants s’étaient parlé au téléphone, ajoutant qu’ils avaient évoqué la taxe française sur les géants du numérique, mais sans préciser si les vins français avaient été au menu des discussions.Dès début juin, Donald Trump a laissé entendre qu’il souhaitait imposer davantage de droits de douane sur les vins français, étant donné que, selon lui, le vin américain est victime d’une concurrence déloyale.
La taxe GAFA
Cette taxe vise les entreprises qui font un chiffre d’affaires sur leurs activités numériques de plus de 750 millions d’euros dans le monde, dont 25 millions d’euros pouvant être rattachés à des utilisateurs localisés en France. L’idée est de les imposer à hauteur de 3% du chiffre d’affaires réalisé en France sur la publicité ciblée en ligne, la vente de données à des fins publicitaires et la mise en relation des internautes par les plateformes.