L’Indonésie a renvoyé vers la France et Hong Kong sept conteneurs de déchets illégalement importés, a annoncé un responsable local, alors que les pays d’Asie du Sud-Est multiplient ce type d’opérations pour ne plus être les décharges des pays riches.
Sept conteneurs renvoyés en la France et à Hong Kong par l’Indonésie renfermaient des déchets ménagers, des déchets plastiques et des matériaux dangereux en violation des règles d’importation, selon les douanes de l’île de Batam, située en face de Singapour, indique l’AFP.
«Les conteneurs sont partis lundi et des responsables étaient là pour s’assurer de leur départ», a déclaré mardi à l’AFP Susila Brata, un responsable des douanes locales.
Auparavant, un autre responsable avait précisé que cinq des conteneurs étaient à destination de Hong Kong, et les deux autres repartaient en France.
Les autorités attendent par ailleurs les autorisations de réexpédier 42 autres conteneurs de déchets vers les Etats-Unis, l’Australie et l’Allemagne.
Plus tôt 83 conteneurs avec des déchets plastiques d’une masse totale d’environ 1.600 tonnes, importés depuis les États-Unis et le Canada, ont été découverts au Cambodge. Les autorités ont lancé une enquête. Le Canada est déjà impliqué dans des scandales similaires en Malaisie et aux Philippines.
Confusion sur le marché mondial du recyclage
En 2018, la décision de la Chine de cesser l’importation de déchets plastiques du monde entier a suscité le chaos sur le marché mondial du recyclage et obligé les pays développés à trouver de nouvelles destinations pour leurs déchets.
Depuis, d’énormes quantités de déchets ont été réacheminées vers l’Asie du Sud-Est où les capacités de recyclage sont limitées.
Début juillet, Jakarta a retourné huit conteneurs en Australie. L’Indonésie en avait déjà renvoyé en juin cinq aux États-Unis.
Des images de rivières d’Asie du Sud-Est bouchées par des tonnes de déchets et des photos d’animaux marins trouvés morts l’estomac rempli de plastique ont suscité la consternation.
Environ 300 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année. Une grande partie finit dans des décharges ou dans les mers, selon le Fonds mondial pour la nature.