Lors d’une conversation téléphonique avec son homologue français, Emmanuel Macron, le Président Rohani a indiqué que contrairement aux Etats-Unis et à leurs tapages qui incitent à la tension, l’Iran est le «principal gardien de la sécurité et de la liberté de navigation dans la région stratégique du golfe Persique»,
avant de réitérer ses critiques à l’adresse des Européens qui ont perdu beaucoup de temps sans donner rien à l’Iran, en ce qui concerne la tenue de leurs engagements envers Téhéran, liés à l’accord multilatéral nucléaire de 2015, à savoir la normalisation des relations dans les secteurs bancaire et pétrolier.
La normalisation des relations pétrolières et bancaires est « un premier pas » dans la mise en œuvre des engagements européens tenus vis-à-vis de l’Iran, pour qu’il puisse bénéficier des avantages économiques escomptés du Plan global d’action commun sur le nucléaire (PGAC), a encore déclaré Hassan Rohani qui avait ce soir au téléphone Emmanuel Macron.
Hassan Rohani s’est félicité des résultats « positifs » de la visite de son envoyé spécial en France, et a souligné l’importance de la poursuite des négociations pour mettre pleinement en œuvre les engagements pris par les deux parties au sein du PGAC.
Le Président Rouhani a salué et reconnu les efforts déployés par le Chef d’Etat français pour résoudre les problèmes avant de dire l’Iran « prêt » à toute initiative visant à trouver des solutions équitables et à mener à un «dialogue constructif«.
Pour sa part le président français a déclaré que malgré les sanctions unilatérales américaines qui sont « inacceptables », l’Europe cherche des moyens d’établir des liens économiques avec l’Iran, notamment par la création d’une ligne de crédit (INSTEX), avant d’indiquer : « Les relations entre l’Iran et la France ont toujours été mutuellement dignes de confiance et nous pensons qu’aujourd’hui, nous devons nous efforcer de surmonter la crise. »
Depuis un an et après le retrait unilatéral des Etats-Unis de Trump, les cinq pays (G 4+1), dont notamment la partie européenne, restant dans l’accord nucléaire de 2015, ont maintenu leur engagement, en mot, au sein du PGAC mais se sont montrés incapables de respecter leur promesse de permettre à l’Iran de bénéficier des avantages économiques attendus.