Jean-Luc Mélenchon a tiré à boulets rouges mercredi contre le «régime macroniste» après la mort de Steve Maia Caniço et se dit convaincu qu’«il n’y aura pas de justice rendue». Le corps du jeune homme a été officiellement reconnu hier mais l’IGPN a disculpé les forces de l’ordre.
Le gouvernement a promis mardi de «faire toute la lumière» sur la mort de Steve Maia Caniço il y a plus d’un mois lors de la Fête de la musique à Nantes, soulignant que le rapport de l’IGPN n’établissait «pas de lien» entre l’intervention des forces de l’ordre, qui était «justifiée», et sa disparition.
Cette disculpation par la police des polices a fait vivement réagir une partie de la classe politique, dont Jean-Luc Mélenchon.
«Braves gens, tenez-le-vous pour dit. Il n’y aura pas de justice rendue. Ils sont tous là pour ça», écrit le député sur sa page Facebook en dénonçant «un pouvoir qui ne contrôle plus la police parce qu’il l’a sollicitée pour des tâches dont il ne veut pas assumer la responsabilité politique».
«Je lis qu’on ne « saurait établir de coïncidence » entre la disproportion de la charge de police et la mort de Steve (…). Ces mots à eux seuls disent où est rendue la parole officielle dans notre pays. Les Castaner et Belloubet, les bras ballants, toujours prêts à justifier n’importe quoi, débitent leurs grosses ficelles pour gagner du temps et miser sur les dilutions de l’été», critique M. Mélenchon.
«Tel est devenu ce régime Macroniste qui a ouvert le cycle des violences et de la politisation de la police et de la justice et ne sait plus reprendre une responsabilité dont il a tant voulu se dédouaner», accuse-t-il.
«Est-ce encore un État de droit que la macronie ?», demande-t-il en conclusion.
Une affaire d’État
L’avocate de la famille de Steve Maia Caniço s’est déclarée mardi soir «étonnée» de la prise de parole du Premier ministre après la découverte du corps du jeune homme disparu lors de la Fête de la musique à Nantes, ce qui l’amène à évoquer une «affaire d’État», informe l’AFP.
«Je suis tout à fait étonnée que le Premier ministre ait pris la parole aujourd’hui. On annonçait plutôt une prise de parole du ministre de l’Intérieur pour qu’il donne connaissance des conclusions du rapport de l’IGPN (Inspection générale de la police nationale, ndlr). Le Premier ministre lui-même prend la parole, clairement, l’affaire devient une affaire d’État», a déclaré à l’AFP Me Cécile de Oliveira.