Moscou a exprimé sa préoccupation quant aux «brutalités policières» commises contre les Gilets jaunes

Moscou a exprimé sa préoccupation quant aux «brutalités policières» commises contre les Gilets jaunes dans l’Hexagone. Ceci après que la France a donné son avis sur les arrestations massives survenues dans la capitale russe samedi dernier suite à une manifestation non autorisée.

Après que la France a appelé à la «libération rapide» des manifestants arrêtés ce week-end dans la capitale russe en exprimant «sa profonde préoccupation», Moscou a rappelé à Paris les «brutalités policières» commises lors des mobilisations des Gilets jaunes.

«À notre tour nous exprimons notre préoccupation face à l’état de santé des citoyens français (y compris des journalistes) qui deviennent régulièrement victimes de brutalités policières», a ainsi tweeté le 30 juillet le ministère russe des Affaires étrangères, ajoutant en russe le hashtag #GiletsJaunes. 

Ce tweet est également accompagné d’une vidéo du site du Parisien prise lors de l’acte 4 des Gilets jaunes, durant lequel plusieurs manifestants avaient été blessés par des tirs de LBD.

«En ce qui concerne les actions « disproportionnées » de la police lors de manifestations, la France est malheureusement l’un des pionniers du monde. L’Occident est encore bien loin de ces normes démocratiques aussi « élevées »», a également tweeté la diplomatie russe.

«Préoccupation» de Paris

Le 27 juillet, plus de 1.000 personnes ont été arrêtés à Moscou lors d’une manifestation non autorisée contre le rejet d’une soixantaine de candidatures aux élections locales prévues en septembre.

La France a appelé dans un communiqué du 29 juillet à la «libération rapide» des manifestants et de l’opposant Alexeï Navalny, exprimant «sa profonde préoccupation devant ces évolutions récentes».

Violences policières en France

En France, plusieurs cas d’utilisation de grenades de désencerclement et de LBD ont été signalés depuis le début du mouvement des Gilets jaunes, notamment sur les mois de novembre et décembre. Le 13 juin, l’IGPN a annoncé dans son rapport annuel que l’utilisation des armes ci-dessus avait augmenté, respectivement, de 296% et 203% en 2018.

L’usage du LBD par les forces de l’ordre françaises fait polémique depuis le début des manifestations des Gilets jaunes. De nombreuses voix, dont celle du Haut-commissaire de l’Onu aux droits de l’Homme, ont réclamé son interdiction. Mais le 12 avril, le Conseil d’État a refusé de saisir le Conseil constitutionnel sur la question, comme le réclamaient des associations.