La filiale française du géant américain du commerce en ligne Amazon a confirmé jeudi à l’AFP son intention de répercuter la taxe dite Gafa sur les tarifs des services qui sont proposés aux entreprises françaises utilisant sa plate-forme de vente en ligne.
«Cette taxe (Gafa) visant directement les services de la « marketplace » (plateforme de mise en relation entre des commerçants tiers et les consommateurs) que nous mettons à disposition des entreprises avec lesquelles nous travaillons, nous n’avons pas d’autre choix que de la leur répercuter», a confirmé Amazon, interrogé par l’AFP.
La taxe française sur le numérique impose les entreprises à hauteur de 3% du chiffre d’affaires réalisé en France notamment sur la publicité ciblée en ligne, la vente de données à des fins publicitaires et la mise en relation des internautes par les plateformes.
La semaine dernière Donald Trump avait dénoncé sur Twitter la «stupidité» d’Emmanuel Macron, menaçant de taxer le vin français en représailles à la taxe Gafa car elle va toucher en premier lieu les géants américains du secteur.
La France a quant à elle, par la voix du ministre de l’Economie Bruno Le Maire, exprimé le souhait de parvenir à un accord avec Washington sur la taxation du numérique d’ici d’ici à la réunion des chefs d’Etat et de gouvernement du G7 à Biarritz fin août.