Moscou s’inquiète de l’hypothèse d’un conflit dans le golfe Persique. Selon la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, Washington cherche un prétexte pour poursuivre «sa rhétorique agressive à l’égard de l’Iran et passer à une phase plus chaude du conflit».
Le ministère russe des Affaires étrangères a indiqué le 1er août avoir le sentiment que les États-Unis cherchaient un prétexte pour déclencher un conflit dans le golfe Persique.
«Les événements sur place s’orientent vraiment vers un point dangereux et il existe le risque d’un affrontement militaire à grande échelle», a déclaré lors d’un point-presse Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe.
«D’une manière générale, nous avons le sentiment que Washington cherche simplement un prétexte pour envenimer la situation, pour poursuivre sa rhétorique agressive à l’égard de l’Iran et passer à une phase plus chaude du conflit», a-t-elle poursuivi.
Pour elle, la mise en place par les États-Unis d’une mission navale qui serait déployée dans le détroit d’Ormuz semble être une tentative évidente pour faire pression sur l’Iran.
La proposition américaine
Mardi 30 juillet, un porte-parole de l’ambassade américaine à Berlin a déclaré aux journalistes que Washington avait «officiellement demandé à l’Allemagne de se joindre à la France et au Royaume-Uni pour contribuer à la sécurité du détroit d’Ormuz et à la lutte contre l’agression iranienne». Le gouvernement allemand s’est pourtant dit «réticent» à cette proposition.
Deux navires de guerre UK déployés
Lundi 29 juillet, le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace, a confirmé le déploiement des deux destroyers HMS Duncan et HMS Montrose dans le détroit d’Ormuz pour assurer «le passage en toute sécurité des navires battant pavillon britannique».
Tensions dans le détroit d’Ormuz
Le golfe Persique et les zones adjacentes sont sujets à de vives tensions depuis plusieurs semaines.
Les Gardiens de la révolution ont arraisonné le 19 juillet le pétrolier britannique Stena Impero dans le détroit d’Ormuz «pour violation des règles internationales». 23 marins se trouvaient à bord, dont trois Russes, d’après Northern Marine Management Ltd, qui gère le pétrolier. Le Royaume-Uni avait auparavant arraisonné un pétrolier iranien à Gibraltar, accusé de livrer illégalement du pétrole à la Syrie.