La Syrie a donné son accord « conditionnel » à un cessez-le feu dans la région d’Idleb (nord-ouest) dominée par les jihadistes et pilonnée depuis fin avril par les autorités syriennes et son allié russe, a rapporté l’agence officielle Sana, citant une source militaire.
Le pire désastre humanitaire du XXIe siècle sera-t-il évité ? La Syrie a accepté jeudi 1er août « sous conditions » un cessez-le-feu dans la région d’Idleb. Cette ville du Nord-Ouest est pilonnée depuis fin avril par le régime de Damas et son allié russe.
« Bien sûr, nous saluons la décision du gouvernement syrien d’établir un cessez-le-feu », a aussitôt déclaré Alexandre Lavrentiev, l’envoyé spécial de la Russie pour la Syrie, cité par des agences de presse russes.
D’après une militaire citée par l’agence de presse officielle Sana, la Syrie a dit accepter « un cessez-le-feu à partir de jeudi soir à Idleb à condition que l’accord de désescalade (signé en septembre 2018 entre la Russie et la Turquie – réd.) soit appliqué ».
En septembre 2018, Ankara et Moscou s’étaient mis d’accord pour créer une « zone démilitarisée » à Idleb, qui devait servir de tampon entre territoires contrôlés par les insurgés et ceux tenus par le régime. Si l’accord a jusque-là permis d’éviter une offensive d’envergure de Damas, il n’est que partiellement respecté, les jihadistes ayant refusé de se retirer.
Plus de 400 000 personnes ont été déplacées en trois mois de bombardements du régime syrien et de ses alliés contre cette province où vivent quelque trois millions d’habitants.
La guerre en Syrie, déclenchée en 2011 par la sanglante répression de manifestations antigouvernementales, a fait plus de 370 000 morts et provoqué le déplacement de plus de la moitié de la population de ce pays.