En raison de la canicule qui a frappé l’Europe et des énormes incendies dévastant actuellement la Sibérie, des fontes de glace catastrophiques ont eu lieu au Groenland.
Frappé par les vagues de chaleur actuelles, le Groenland a perdu 197 gigatonnes de glace au mois de juillet, selon les estimations provisoires de l’Institut météorologique danois.
This is a roaring glacial melt, under the bridge to Kangerlussiauq, Greenland where it's 22C today and Danish officials say 12 billions tons of ice melted in 24 hours, yesterday. pic.twitter.com/Rl2odG4xWj
— Laurie Garrett (@Laurie_Garrett) August 1, 2019
Le Groenland enregistre, en effet, des températures de 15 degrés supérieures aux normales de saison.
The Naujatkuat River in West Greenland running high in end of July, my gauging station is perched on the bedrock. With the exceptional heat wave coming I have my fingers crossed for it not being washed away. pic.twitter.com/JPofxDIELN
— Irina Overeem (@IrinaOvereem) July 30, 2019
Le point culminant de la calotte glaciaire du Groenland (3200 mètres) a également été touché le 28 juillet, ce qui n’était arrivé que neuf fois en 2.000 ans, dont deux fois durant la dernière décennie, rappelle Le Parisien.
Rien que le 28 juillet, plus de 10 milliards de tonnes de glace ont disparu dans l’océan et 11 milliards de plus ont fondu le lendemain. «Le Groenland vient de connaître des taux de fonte parmi les plus élevés de tous les temps», constate la météorologue danoise Ruth Mottram, citée par Futura-sciences.
«C’est de plus en plus fréquent»
Le site cite aussi Andrew Friedman, rédacteur en chef du Washington Post pour l’environnement et la science, qui prévient que ces crises environnementales iront en s’intensifiant. «On pensait qu’après la crise de 2012, de tels événements ne se produiraient au Groenland que tous les 150 ans. Pourtant, bien sûr, cela s’est produit en 2012 et se reproduit à présent. C’est donc quelque chose de plus en plus fréquent».
La canicule ayant frappé l’Europe a atteint l’hémisphère nord et est à l’origine de cette fonte catastrophique, selon les chercheurs. Les énormes incendies qui ravagent actuellement la Sibérie aggravent également la situation. D’après le décompte de l’ONG Greenpeace, 12 millions d’hectares ont déjà brûlé cette année, provoquant d’importants dégagements de CO2, ajoute Le Parisien.