Le nouveau chef du Pentagone a fait part de sa volonté d’implanter de nouveaux missiles en Asie suite au retrait définitif des États-Unis du traité FNI.
Soucieux de contrer la montée en puissance de la Chine en Asie, les États-Unis veulent rapidement déployer de nouveaux missiles dans la région, a annoncé le nouveau secrétaire américain à la Défense Mark Esper devant les journalistes.
«Oui, j’aimerais le faire», a déclaré le chef du Pentagone à la question de savoir si les USA envisageaient de déployer en Asie de nouvelles armes conventionnelles de portée intermédiaire à la suite de leur retrait du traité FNI.Toujours selon M.Esper, cité par l’AFP, la partie américaine voudrait «le faire le plus tôt possible». «Mais ces choses-là ont tendance à prendre plus de temps que prévu», a-t-il souligné.
Abandon du traité FNI
Vendredi 2 août, les États-Unis sont définitivement sortis du traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI), conclu pendant entre Washington et Moscou en 1987 pour totalement interdire les missiles terrestres d’une portée entre 500 à 5.500 kilomètres.
Washington est désormais libre de venir concurrencer la Chine, dont l’arsenal est largement constitué d’armes du type interdit par le traité FNI, dont Pékin n’a jamais été signataire, rappelle l’AFP.
Vers un nouvel accord?
Le Président états-unien Donald Trump a affirmé vouloir un accord «nouvelle génération» avec la Russie et la Chine qui couvrirait l’ensemble des armes nucléaires, et plus seulement les missiles sol-air d’une portée de 500 km à 5.500 km.
Le leader US a évoqué la question lors d’entretiens bilatéraux avec ses homologues russe et chinois, notamment fin juin lors du sommet du G20 au Japon.