Les autorités chinoises ont pris la décision de rompre toute coopération policière avec Paris

Les autorités chinoises ont pris la décision de rompre toute coopération policière avec Paris après que la France a accordé l’asile à l’épouse de l’ancien chef d’Interpol, Meng Hongwei, annonce Le Monde, se référant à une source diplomatique.

Fin juillet, la Chine a indiqué dans un message à l’attaché de sécurité intérieure de l’ambassade de France à Pékin qu’elle «rompait unilatéralement» toute coopération avec l’État français en matière de police, ce qui couvre de nombreux domaines liés à la sécurité», écrit Le Monde.

Cette décision serait liée à l’octroi de l’asile politique à Grace Meng, épouse de l’ex-président d’Interpol Meng Hongwei, poursuivi en Chine pour corruption, relate le journal, se référant à une source diplomatique.Alors que l’épouse de l’ex-patron d’Interpol détenu en Chine obtenait l’asile, la partie chinoise avait mis en garde Paris contre un recours abusif aux procédures dans cette affaire.

En outre, Grace Meng avait auparavant exprimé sa peur d’être kidnappée. Elle fait désormais l’objet d’une protection policière renforcée en France.

Disparition

Meng Hongwei, ancien vice-ministre chinois de la Sécurité publique et président d’Interpol, a disparu fin septembre à son retour au pays. Au bout d’une dizaine de jours, Pékin avait annoncé qu’il avait été arrêté en Chine. Le 7 octobre, il a démissionné de son poste par courrier, après que Pékin a annoncé qu’il faisait l’objet d’une enquête, notamment pour avoir «accepté des pots-de-vin».

En juin dernier, l’ex-président chinois d’Interpol a plaidé coupable de corruption. Meng Hongwei, 65 ans, a «fait montre de repentance» pour avoir accepté 14,46 millions de yuans (1,86 million d’euros) de pots-de-vin, a indiqué le Tribunal populaire intermédiaire n°1 de Tianjin (nord de la Chine) sur les réseaux sociaux.