Une Algérienne qui se faisait poignarder par son ex-mari a été sauver de justesse (Vidéo)

Une vidéo montrant des badauds sauver une Algérienne qui se faisait poignarder par son ex-mari dans un marché en Algérie a été largement partagée sur les réseaux sociaux. La foule a frappé l’homme avec des jets de pierres avant de le neutraliser.

Une Algérienne agressée par son ex-mari a été sauvée in extrémis de la mort par ses concitoyens, dans un marché de la commune de Hassi Fedoul, situé à 170 kilomètres au nord-ouest de la wilaya de Djelfa, dans les hauts plateaux de l’Algérie. Une vidéo montrant l’homme en train de poignarder son ex-femme avant l’intervention des passants a été largement partagée sur les réseaux sociaux.

En effet, face aux actes violents de l’agresseur contre son ex-épouse accroupie au sol, la vidéo montre la foule réagir en lançant des pierres sur l’homme, chose qui a permis à la victime de s’échapper. Quelques instants plus tard, l’agresseur a été maîtrisé et ligoté en attendant l’arrivée des forces de l’ordre.

Droits de la femme; état des lieux

Dans son rapport sur les droits de l’Homme pour 2018, en Algérie, la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH) a pointé du doigt les violences et les privations de droits fondamentaux endurées par les femmes et les enfants.

«Les hommes croient qu’ils ont un droit de violence sur les femmes et estiment que leurs corps et leur honneur leur appartiennent», a affirmé la LADDH. «Les violences les plus fréquentes sont familiales et conjugales», a-t-elle ajouté, précisant que ces actes se déroulant au sein des familles représentent «80% des violences aussi bien morales, économiques que physiques».

Pour la LADDH, les violences faites aux femmes «s’apparentent parfois à de véritables tortures», avec des «cas d’électrocution, de strangulation, de brûlures, d’utilisation d’armes pour les menacer».

En 2015, une loi criminalisant la violence conjugale a été adoptée par le Parlement algérien. «C’est la première fois que la violence conjugale est condamnée et sanctionnée», a indiqué la LADDH.