Le policier qui menaçait des manifestants dans une vidéo pendant l’acte 38 du mouvement des Gilets jaunes à Paris, samedi 3 août, a admis avoir «été con». Une enquête administrative avait été ouverte à son encontre.
Pendant la manifestation des Gilets jaunes à Paris, samedi 3 août, un policier s’est filmé sur Instagram alors qu’il traitait les manifestants d’«abrutis», menaçant de « leur casser la bouche».
Après cet incident, la préfecture de police de Paris a ouvert une enquête administrative pour «manquement aux règles de la déontologie de la fonction policière», rapporte CheckNews.Pourtant, le policier qui est l’auteur de cette vidéo a contacté CheckNews pour expliquer ces actions.
«Cette storie était destinée à un copain, avec qui je discutais en privé sur Instagram. Je me suis aperçu au bout de trois minutes que je l’avais postée en public, et je l’ai tout de suite supprimée. C’est complètement débile, j’ai voulu me donner un style, je ne suis pas du tout comme ça. J’ai été con», a-t-il indiqué dans une interview au quotidien.
La vidéo, publiée sur le compte Instagram du fonctionnaire, samedi 3 août, n’est plus disponible, car il s’agit d’une storie qui s’efface au bout de 24 heures.
https://twitter.com/PureTele/status/1157738029693505537
D’après le contenu de la vidéo, filmée depuis un autre portable, un policier remercie les «CRS pour le repas», montrant la photo d’une barquette de riz et de poulet. Et la vidéo suivante montre un fonctionnaire en uniforme qui s’est filmé de face et a menacé les Gilets jaunes: «Ça commence à défourailler là, ces abrutis de Gilets jaunes, on va leur casser la bouche», a-t-il déclaré. Ensuite, le policier tourne la caméra pour montrer une rue parisienne.
CheckNews indique que le compte Instagram qui a publié cette vidéo a été supprimé.
La préfecture de police de Paris, contactée par le quotidien, a confirmé qu’un de leurs policiers, présent à la manifestation des Gilets jaunes, samedi 3 août, à Paris, s’est filmé et a partagé cette vidéo, «dont le contenu est inacceptable», sur les réseaux sociaux.