L’Iran a dévoilé samedi un nouveau système de défense anti-aérienne capable, selon les autorités, de détecter des drones et des missiles d’une portée de 400 km, a rapporté l’agence de presse Isna.
Cette annonce s’inscrit dans un contexte de vives tensions au Moyen-Orient, où les Etats-Unis ont augmenté leurs pressions contre l’Iran, qu’ils accusent de déstabiliser la région.
Washington s’est retiré de l’accord limitant le programme nucléaire iranien en mai 2018 et a rétabli depuis de lourdes santions contre Téhéran. La tension est encore montée entre les deux pays après des sabotages et attaques de navires dans le Golfe et la destruction d’un drone américain par Téhéran.
Le système « Falagh » est la version locale remaniée du radar de surveillance « Gamma », a indiqué l’agence semi-officielle Isna, en référence apparemment à un système fabriqué en Russie du même nom qui avait été importé en Iran.
Gamma n’avait pas pu être utilisé en raison des « sanctions, du manque de pièces détachées et de l’incapacité pour des ingénieurs étrangers de faire des réparations », a ajouté Isna.
« Ce radar est capable d’identifier et trouver tous les types de missile de croisière, avion furtif, systèmes de drone et missiles balistiques d’une portée de 400 km », a déclaré le chef des forces de défense de l’armée de l’air, le général Alireza Sabahi-Fard, cité par l’agence.
Il s’exprimait à l’occasion de l’inauguration du système de défense, dont le lieu n’a pas été révélé.
L’Iran avait installé les systèmes de défense anti-aérienne russes S-300 en mars 2016 après la conclusion en juillet 2015 d’un accord historique sur le nucléaire iranien avec les grandes puissances qui avait permis la levée progressive des sanctions contre Téhéran.