La coalition conduite par l’Arabie saoudite a frappé dimanche 11 août les positions des séparatistes du Conseil de transition du Sud à Aden, selon une source militaire yéménite.
La coalition arabe menée par l’Arabie saoudite a effectué des frappes aériennes contre les positions des séparatistes yéménites du Conseil de transition du Sud (CTS) à Aden, a annoncé à Sputnik une source militaire yéménite.
La chaîne de télévision Al-Arabiya avait précédemment indiqué en se référant à des sources au sein de la coalition que les séparatistes avaient commencé à se retirer des positions sous leur contrôle.
Selon cette source, les avions de la coalition ont ciblé le palais présidentiel dont les séparatistes s’étaient emparés samedi 10 août ainsi que le quartier de Jebel Hadid à Aden. La source a ajouté que la coalition avait distribué des tracts dans différents quartiers, ceux-ci affirmant qu’elle «ne permettrait pas de détruire l’unité du Yémen».
Appel à un cessez-le-feu
Les frappes aériennes ont été menées quelques heures seulement après l’appel lancé par la coalition à toutes les parties du conflit à Aden de respecter un cessez-le-feu à partir de 01h00, le dimanche.
Auparavant, il avait été annoncé en se référant à l’agence SPA et au ministère saoudien des Affaires étrangères que dans la nuit de samedi à dimanche, Riyad avait invité les parties en conflit à Aden à une «réunion d’urgence» sur le territoire du royaume. Les séparatistes du CTS auraient accepté le cessez-le-feu et répondu à l’appel de la coalition.
La prise du palais présidentiel
Samedi 10 août, les forces du Cordon de sécurité soutenant le Conseil de transition du Sud s’étaient emparées de bases militaires, d’établissements publics et du palais présidentiel à Aden. Les forces de la coalition avaient battu en retraite vers une base militaire située à l’ouest de la ville. Le membre du CTS Adnan al-Kaf avait informé que toutes les bases militaires d’Aden se trouvaient sous le contrôle du CTS, tout comme la plupart des établissements publics.
Les violences impliquant combattants séparatistes et soldats gouvernementaux yéménites ont fait depuis jeudi quelque 40 morts et 260 blessés, dont de nombreux civils, dans la ville d’Aden (sud), a annoncé dimanche le Bureau des affaires humanitaires des Nations unies.
Conflit au Yémen
Le conflit politico-militaire opposant le gouvernement aux rebelles houthis, du mouvement chiite Ansar Allah, a débuté en 2014. Depuis mars 2015, la collation arabe, dirigée par Riyad, est engagée dans le pays aux côtés du gouvernement.
En décembre 2018, les parties en conflit se sont réunies pour la première fois à la table des négociations. Cette rencontre organisée sous l’égide de l’Onu a permis de conclure une série d’accords importants.