Après les fusillades, Biden promet un programme de rachat des fusils d’assaut

Le favori de la primaire démocrate Joe Biden promet, dans une tribune publiée ce lundi, de rétablir l’interdiction des fusils d’assaut en l’accompagnant cette fois d’un programme de rachat afin de «débarrasser» les Etats-Unis de ces «armes de guerre» s’il est élu président en 2020.

 

Après deux fusillades qui ont fait 31 morts en seulement 13 heures les 3 et 4 août, l’ancien vice-président de Barack Obama rappelle, dans les pages du New York Times, qu’il avait soutenu, lorsqu’il était sénateur, l’interdiction des fusils d’assaut appliquée aux Etats-Unis entre 1994 et 2004.

Ces mesures «avaient rendu notre pays manifestement plus sûr», écrit Joe Biden. «Et si je suis élu président, nous les adopterons à nouveau, et cette fois nous les rendrons encore plus dures», promet le démocrate, notamment en s’assurant que les fabricants ne puissent pas contourner l’interdiction en apportant des «petites modifications». «Et cette fois, nous allons les allier à un programme de rachat afin de débarrasser nos rues d’autant de fusils d’assaut que possible, aussi vite que possible», poursuit-il.

Début août, les deux tireurs ont utilisé des fusils d’assaut. D’abord à El Paso au Texas, où 22 personnes ont été tuées, puis à Dayton dans l’Ohio, où neuf personnes ont été abattues en seulement trente secondes. Les tireurs choisissent ce type d’armes «parce qu’ils veulent tuer autant de gens que possible sans avoir à s’arrêter pour recharger» leur arme, dénonce Joe Biden. «Nous devons débarrasser nos rues de ces armes de guerre».

Ces derniers jours, plusieurs candidats démocrates à la Maison Blanche ont plaidé pour le rétablissement de l’interdiction des fusils d’assaut. Pressé d’agir, le président Trump s’est lui dit vendredi favorable à des réformes de «bon sens», tout en laissant planer le doute sur ses intentions en apportant un soutien sans réserve au puissant lobby pro-armes à feu, la NRA. Son camp républicain et l’opposition démocrate sont toutefois encore loin d’un accord au Congrès sur des mesures concrètes.