Les victimes de l’explosion qui s’est produite sur un polygone militaire russe ont péri au cours de tests d’un «armement spécial», a indiqué le directeur de l’Agence fédérale de l’énergie atomique Rosatom, Alexeï Likhachev. L’entreprise s’engage à mener le travail commencé par les spécialistes jusqu’au bout pour leur rendre hommage.
Les cinq spécialistes de Rosatom, victimes de l’accident mortel survenu le 8 août sur une base militaire dans le nord de la Russie, sont morts pendant des essais d’un «armement spécial», a déclaré le directeur de Rosatom, Alexeï Likhachev, pendant la cérémonie funèbre.
Le travail sera prolongé
Afin de rendre hommage à ses employés décédés, l’agence fédérale de l’énergie atomique de Russie, Rosatom, s’est engagée à mener à son terme leur travail, a précisé M.Likhachev.
«Nous avons accompagné jusqu’à leur dernière demeure nos collègues qui sont tragiquement morts lors des essais d’un nouvel armement spécial», a-t-il souligné.
«Ils sont restés fidèles à leur devoir jusqu’à la fin et sont partis comme de vrais héros. Notre pays et notre industrie nucléaire sont fiers d’eux. Notre travail sur de nouveaux équipements militaires sera sans faute mené jusqu’au bout», a poursuivi M.Likhachev.
Les spécialistes de l’agence avaient essayé d’éviter l’explosion, a déclaré Valentin Kostrioukov, directeur du Centre nucléaire de Russie -Institut de recherche scientifiques de physique expérimentale, lors d’une émission de la Chaîne-16 qui a été diffusée sur YouTube. Selon ses dires, «une chaîne de contingences tragiques» a eu lieu.
Des récompenses et des aides
Les victimes seront décorées, a annoncé Rosatom. Leurs familles recevront une aide financière de la part de l’agence fédérale de l’énergie atomique de Russie. «Sans aucun doute, la responsabilité financière pour le futur des familles des camarades décédés repose sur l’entreprise étatique», a indiqué une publication de Rosatom.
Le niveau de radioactivité
Le rayonnement ambiant reste conforme aux normes de la région d’Arkhangelsk, selon les données du Système d’État de monitorage de la radioactivité. Actuellement, l’émission de rayons gamma n’excède pas 0,11 microsievert par heure à Arkhangelsk, alors que celle à la ville de Severodvinsk est égale à 0,1 microsievert par heure, la limite règlementaire d’exposition étant de 0,5 microsievert par heure.
Deux heures après l’accident, «une brève hausse de la radioactivité» avait été enregistrée par les capteurs de la mairie de Severodvinsk à 11h50 (08h50 GMT).
L’accident
Une explosion s’est produite le 8 août lors d’essais sur une plateforme marine, dans un polygone militaire de la région d’Arkhangelsk. Il s’agissait du test d’un moteur-fusée à ergols liquides. Initialement estimé à deux morts, le bilan du drame a été par la suite porté à cinq. Les spécialistes étaient au courant de l’importance et des éventuels dangers que présentaient ces travaux, a précisé Rosatom.