Les autorités israéliennes ont expulsé une travailleuse philippine et son fils adolescent, qui est né et a grandi en Israël, a indiqué mardi une ONG défendant la cause d’enfants menacés d’expulsion par l’Etat hébreu.
L’autorité de l’immigration en Israël a confirmé cette expulsion.
Rosemarie Perez avait été arrêtée la semaine dernière avec Rohan, son fils de 13 ans, en raison de l’expiration de son visa de travail, malgré des manifestations en soutien aux travailleurs étrangers et à leurs enfants. Environ 600 familles originaires des Philippines, dont plusieurs comptant des enfants nés en Israël, sont menacées d’expulsion, selon l’ONG United Children of Israel (UCI).
La mère et son fils avaient été conduits dimanche soir à l’aéroport Ben Gourion, mais avaient été « sortis de l’avion » au dernier moment, leur redonnant un mince espoir d’une normalisation de leur situation en Israël.
Mais lundi soir, Rosemarie Perez et son fils, qui parle hébreu et n’a jamais mis les pieds dans le pays d’origine de sa mère, ont été embarqués à bord d’un vol de la compagnie israélienne El Al à destination de Bangkok, d’où ils devraient prendre un avion pour Manille.
« Rosemarie était en Israël depuis de nombreuses années dont 12 illégalement », a déclaré l’autorité de l’immigration en Israël dans un communiqué.
« Nous avons tellement peur pour nos enfants maintenant que nous avons vu qu’ils ont fait partir Rohan », a déclaré à l’AFP Beth Franco, une responsable de l’UCI, organisation basée en Israël qui défend les droits des enfants de travailleurs immigrés.
Quelque 28.000 travailleurs originaires des Philippines résident en Israël, la plupart étant employés comme aides à domicile. Leur visa est toutefois conditionné au fait qu’ils ne fondent pas de famille dans le pays, sauf conditions exceptionnelles.
Les questions relatives aux migrants et à l’immigration trouvent une résonance particulière dans un pays soucieux de maintenir une population à majorité juive.