Paris a qualifié de «nullement étayé» le courrier de la rapporteuse spéciale de l’Onu Agnès Callamard. Elle reproche à la France notamment l’inaction face à la condamnation à mort en Irak de 13 djihadistes français transférés dans ce pays de Syrie.
«Les allégations formulées par Mme Agnès Callamard ne reposent sur aucun échange préalable avec les autorités françaises, comme le prévoient pourtant les procédures spéciales du Conseil des droits de l’Homme», a fait savoir le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères lors d’un point de presse électronique.
Le Quai d’Orsay a ainsi répondu au courrier de la rapporteuse spéciale de l’Onu dans lequel elle a dénoncé l’inaction de l’État français après l’annonce de la condamnation à mort en Irak de 13 djihadistes français précédemment transférés du Kurdistan syrien dans ce pays.
«Elles ne sont nullement étayées, relèvent de la pure spéculation et n’engagent qu’elle», a poursuivi le diplomate français.
Il a signalé que la position de la France s’agissant des ressortissant français ayant rejoint Daech* consistait invariablement dans le fait qu’ils devaient être jugés «au plus près des lieux où ils ont commis leurs crimes», précisant que la France était opposée à la peine de mort.
Un courrier à Philippe
Comme annoncé, la rapporteuse spéciale de l’Onu sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, Agnès Callamard, avait adressé au Premier ministre français un courrier de six pages révélé par Le Figaro dénonçant un transfert «extrêmement grave», fin janvier dernier, de 13 djihadistes français du Kurdistan syrien en Irak, «qui a donné lieu à plusieurs violations du droit international».Mme Callamard a donné 60 jours aux autorités françaises pour répondre à ses accusations, avant d’envisager de possibles sanctions.
*Organisation terroriste interdite en Russie