Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a promis mardi que son gouvernement proposerait de nouvelles mesures de contrôle des armes à feu s’il est réélu en octobre, à l’occasion d’une visite à Toronto confrontée cet été à une recrudescence des fusillades.
Cependant le chef de l’exécutid n’a pas promis une interdiction pure et simple des armes de poing, comme le réclame notamment le maire conservateur de Toronto John Tory qu’il a rencontré mardi.
«Les récentes fusillades ont souligné la nécessité d’une politique de bon sens sur les armes à feu», a expliqué M. Trudeau lors d’une conférence de presse avec le maire de Toronto. «Nous devons agir. Mais M. Tory et moi-même avons convenu qu’une simple politique répressive n’était pas la solution».
Toronto, plus grande ville du Canada, a connu près de 270 fusillades depuis le début de l’année, contre 248 à la même période en 2018, selon les chiffres de la police. Elles ont fait moins de morts que l’an dernier (20 contre 30), mais plus de blessés (132 contre 109).
Début août, 17 personnes ont été blessées lors de 14 fusillades distinctes autour du premier week-end dans la métropole du sud de l’Ontario. Le chef de la police a attribué l’essentiel de cette violence aux affrontements entre gangs de rue.
Même si la violence par armes à feu n’atteint pas le niveau du voisin américain, la question devrait être au coeur de la prochaine campagne électorale pour les élections législatives d’octobre au Canada.
Les derniers sondages donnent le parti libéral de Justin Trudeau au coude-à-coude avec les conservateurs dirigés par Andrew Scheer.
M. Trudeau a rappelé que son gouvernement avait déjà pris plusieurs mesures pour lutter contre la violence des armes à feu, notamment un renforcement des enquêtes lors de l’achat d’une arme ou des restrictions sur leur transport.
«Nous savons qu’il faut faire plus», a ajouté le Premier ministre, qui a promis de dévoiler bientôt son programme électoral en la matière.
«Nous avons hâte de dévoiler un projet pour continuer à contrôler les armes et à investir pour rendre nos quartiers plus sûrs, et c’est exactement ce que nous ferons» si les Libéraux sont réélus lors des législatives de fin octobre, a-t-il assuré.