Des forces chinoises, appartenant apparemment à la police militaire, étaient rassemblées jeudi dans un stade de Shenzhen, la métropole située aux portes du territoire autonome de Hong Kong, a constaté un journaliste de l’AFP.
Les hommes en treillis, qui pourraient être plusieurs milliers, étaient entourés de camions et de blindés de transport de troupes.
Le journaliste de l’AFP a vu les hommes défiler en rangs serrés et s’entraîner à la course à pieds, alors que d’autres circulaient à moto à l’extérieur du stade, situé à moins de 7 km de la frontière hongkongaise. La raison de leur présence au stade n’était pas connue.
Après deux mois de manifestations à Hong Kong en faveur de la démocratie, Pékin a laissé planer ces derniers jours le spectre d’une intervention pour rétablir l’ordre dans l’ex-colonie britannique. Des vidéos de convois militaires se dirigeant vers Shenzhen ont été diffusées par les médias d’Etat. Alors que certaines manifestations ont pris un tour violent, le régime communiste a accusé mercredi des contestataires honkgongais de commettre des actes «quasi-terroristes».
Hong Kong a été restitué à la Chine en 1997 mais le territoire de 7 millions d’habitants conserve un statut spécial, avec un gouvernement en principe autonome et une monnaie différente du yuan chinois. L’armée chinoise, qui dispose d’une garnison de plusieurs milliers d’hommes à Hong Kong, n’est pas censée se mêler des affaires du territoire mais elle peut être amenée à le faire sur demande des autorités locales.