Le procureur général israélien a annoncé mercredi en pleine campagne électorale son intention d’inculper le ministre du Travail et des Affaires sociales, Haïm Katz, pour fraude et corruption.
L’homme de 71 ans est accusé d’avoir promu des lois bénéficiant à un homme d’affaires israélien, Mordechai Ben Ari, en échange de pots-de-vin.
« Selon l’acte d’accusation, Haïm Katz et Mordechai Ben Ari ont noué une relation et sont devenus des amis proches, tout en partageant des intérêts économiques communs », précise, dans un communiqué, le bureau du procureur général, Avichai Mandelblit.
M. Katz, membre du parti de droite Likoud du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, n’est pas le seul membre du gouvernement à être dans le collimateur de la justice.
Le Premier ministre lui-même doit être entendu en octobre par le procureur général qui décidera de son inculpation pour corruption, fraude et abus de confiance dans trois affaires.
Benjamin Netanyahu, 69 ans dont 13 années au pouvoir, nie en bloc les accusations portées contre lui et dénonce une « chasse aux sorcières ».
La semaine dernière, la police a recommandé l’inculpation du vice-ministre ultra-orthodoxe de la Santé Yaakov Litzman, soupçonné d’avoir tenté d’empêcher l’extradition d’une femme israélienne faisant l’objet d’un procès en Australie pour pédophilie.
En novembre 2018, la police a aussi appelé à inculper pour fraude et abus de confiance le ministre de l’Intérieur Arieh Deri, chef du parti ultra-orthodoxe Shass, impliqué dans des transactions immobilières.
Le procureur général doit encore décider s’il a l’intention d’inculper Yaakov Litzman et Arieh Deri.
En juin, un tribunal a reconnu l’épouse du Premier ministre israélien, Sara Netanyahu, coupable de mauvais usage de fonds publics pour payer des repas.