L’Espagne prête à accueillir une partie des migrants de l’Open Arms

Le gouvernement espagnol a annoncé jeudi être prêt à accueillir une partie des migrants secourus en Méditerranée par le bateau humanitaire espagnol Open Arms, à condition que soit conclu un accord de répartition entre plusieurs pays européens.

« Notre pays est disposé à participer à une répartition équilibrée des migrants accueillis sur le bateau » actuellement stationné dans les eaux territoriales italiennes, a indiqué le gouvernement dans un communiqué, expliquant travailler avec la Commission européenne et d’autres Etats-membres « pour parvenir à une solution commune, européenne, ordonnée et solidaire ».

« L’Union européenne doit affronter le défi migratoire avec des mécanismes de collaboration auxquels participent les Etats-membres, en gardant en tête qu’il ne s’agit pas d’un problème exclusif des Etats riverains, mais de l’ensemble (de l’UE), et qui doit donc être affronté en commun », précise le texte.

Depuis début août, date du début de la mission de l’Open Arms qui a permis de secourir plus de 150 migrants au large des côtes libyennes, Madrid affirmait que leur sort ne relevait pas de sa compétence et qu’ils devaient débarquer dans un « port sûr » italien.

Le gouvernement socialiste par intérim de Pedro Sanchez insistait sur les nombreux sauvetages effectués par les secours maritimes espagnols au large des côtes espagnoles.

Lundi, le capitaine du navire avait déposé une demande d’asile pour 31 mineurs auprès de l’ambassade d’Espagne à Malte, mais Madrid l’avait déclarée irrecevable.

En parallèle, l’Italie et Malte avaient refusé les demandes de débarquement de l’Open Arms, qui restait coincé dans les eaux internationales avec 147 migrants à bord au dernier décompte, et des conditions de vie de plus en plus difficiles sur le bateau.

Mercredi, la justice italienne a finalement autorisé l’Open Arms à se diriger vers l’île de Lampedusa en suspendant un décret du ministre de l’Intérieur Matteo Salvini lui interdisant les eaux territoriales italiennes. M. Salvini a signé dans la foulée un nouveau décret pour barrer la route au bateau, que la ministre italienne de la Défense a refusé jeudi matin de signer.

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