Le Wall Street Journal rapporte que la Maison-Blanche «ne soutiendra pas un plan destiné à créer une nouvelle nation africaine» dans le cadre de la résolution du conflit au Sahara occidental. La partie sahraouie dénonce les affirmations du journaliste du quotidien.
«Ceux qui espèrent voir lever le drapeau sur un Sahara occidental indépendant risquent d’être déçus par l’administration Trump», affirme le Wall Street Journal.
«Il est clair que Washington ne soutiendra pas un plan destiné à créer une nouvelle nation africaine», ajoute-t-il, soulignant qu’il s’agit là d’un accord tacite entre Américains et Marocains, accord qui aurait convaincu le Maroc de revenir à la table des négociations, précise le quotidien.
La réplique sahraouie
Dans un communiqué relayé par l’agence de presse officielle sahraouie SPS, la RASD déclare:
«La publication d’articles de presse rémunérés ne changera pas le fait que le royaume marocain n’est qu’une puissance occupante des territoires de la République sahraouie», rappelant que l’article du journaliste américain a été publié après une visite organisée à son intention par la Direction générale des études et de la documentation marocaine (DGED), le service marocain du renseignement extérieur et de contre-espionnage, sous la couverture du ministère marocain des Affaires étrangères.
«En ce qui concerne la déclaration selon laquelle les États-Unis soutiennent le Maroc dans son opposition à un État indépendant au Sahara occidental, nous soulignons que le journaliste […] s’est exclusivement fondé dans la rédaction de son texte sur sa conversation tenue avec le ministre des Affaires étrangères marocain», souligne la note.
Les négociations
Le Maroc et le Front Polisario se sont réunis le 21 mars à Genève dans le cadre de la table ronde sur le conflit au Sahara occidental. Il s’agissait de la deuxième table ronde, après celle organisée début décembre 2018 au siège de l’Onu à Genève, qui avait mis fin à six ans d’absence de dialogue. L’Algérie et la Mauritanie ont participé à ces rencontres en tant qu’observateurs et pays voisins.Depuis le début du conflit au Sahara occidental en 1975, le Maroc continue de revendiquer sa souveraineté sur ce territoire. Dans ce sens, Rabat prône un statut d’autonomie du Sahara occidental sous sa souveraineté comme solution au conflit. Pour sa part, le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, revendique l’organisation d’un référendum d’autodétermination dans le cadre des résolutions du conseil de sécurité de l’Onu.