Alors que la Cour suprême de Gibraltar doit étudier jeudi 15 août le cas du Grace 1, les États-Unis ont demandé aux autorités compétentes de saisir le pétrolier iranien qu’elles retiennent depuis un mois alors qu’elles s’apprêtaient à le laisser partir, a annoncé jeudi le ministère public à Gibraltar.
Le ministère américain de la Justice a demandé à saisir le pétrolier iranien Grace 1, arraisonné au large de Gibraltar début juillet. L’annonce a été faite par l’avocat Joseph Triay, représentant le ministère public devant la Cour suprême du territoire britannique qui devait décider de prolonger ou pas l’immobilisation du pétrolier Grace 1.
«Le ministère américain de la Justice a demandé la saisie du pétrolier iranien Grace 1 à Gibraltar, quelques heures avant que le gouvernement de Gibraltar soit sur le point de le libérer», indique le journal Gibraltar Chronicle.
La Cour a reporté la séance à 14H00 GMT. Elle a jusqu’à présent prolongé l’immobilisation du navire jusqu’au samedi 19 août.
Arraisonnement du pétrolier au large de Gibraltar
Le 4 juillet, le navire Grace 1 a été saisi par la Grande-Bretagne. Dans un communiqué, le gouvernement de Gibraltar a affirmé que, selon ses estimations, les cuves du Grace 1 pouvaient contenir du pétrole destiné à la raffinerie syrienne de Banyas.En réaction, Téhéran a convoqué l’ambassadeur du Royaume-Uni en Iran pour dénoncer «l’interception illégale d’un pétrolier iranien», selon un porte-parole des Affaires étrangères iraniennes. Il a également démenti les accusations à son encontre et a dénoncé un acte de «piraterie» de la part de Londres.
D’une capacité de 300.000 tonnes, le Grace 1 bat pavillon panaméen et est exploité par la compagnie IShips Management Pte Ltd, établie à Singapour, d’après les banques de données du transport maritime.