Quadrillé par la police, les Algériens sont sortis massivement dans les rues du centre de la capitale, , pour un 26e vendredi consécutif d’un mouvement de protestation qui s’apprête à clore son 6e mois sans avancée vers une solution à la crise.
Malgré la forte chaleur estivale, la mobilisation, difficile à estimer précisément en l’absence de comptage officiel, semblait aussi importante que ces dernières semaines.
Amoindrie par les vacances scolaires par rapport aux premières semaines du « Hirak » (le mouvement de contestation né le 22 février), la mobilisation reste forte à Alger, où comme chaque vendredi, hommes, femmes et enfants de tous âges sont au rendez-vous.
« C’est ou nous ou ce pouvoir, on ne va pas s’arrêter », scandent les manifestants qui continuent de réclamer le départ du pouvoir de tous ceux ayant accompagné, durant ses 20 ans de présidence, Abdelaziz Bouteflika, contraint à la démission le 2 avril, sous les pressions conjuguée de la rue puis de l’armée.
Des dizaines de véhicules de police sont garés des deux côtés de la rue, sur une partie du parcours emprunté par la manifestation. Le dispositif semble toutefois avoir été légèrement allégé par rapport aux dernières semaines.
Le général Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major de l’armée devenu le véritable homme fort du pays depuis la démission de M. Bouteflika, reste une cible principale des protestataires.