Sous la pression de Donald Trump, Benjamin Netanyahu a interdit, jeudi, à deux élues démocrates musulmanes de se rendre en Israël. Une décision inédite à l’encontre de membres du Congrès qui pourrait être contre-productive pour les deux dirigeants.
Donald Trump en a fait ses bêtes noires pour la campagne présidentielle de 2020. Le président américain a convaincu son allié Benjamin Netanyahu d’en faire autant. Les représentantes démocrates du Congrès américain Ilhan Omar et Rashida Tlaib ont été interdites d’entrée sur le territoire israélien, jeudi 15 août. Le Premier ministre a justifié cette décision par une loi s’appliquant à ceux qui, comme les deux élues musulmanes, soutiennent la campagne de boycott visant l’État hébreu.
C’est pourtant à la suite de pressions répétées du président américain que Benjamin Netanyahu, qui était prêt à laisser entrer les deux élues démocrates il y a quelques jours, a cédé. Donald Trump, qui leur avait demandé le mois dernier de « rentrer chez elles » (l’une est d’origine palestinienne et née aux États-Unis, l’autre est née en Somalie, NDLR), les a une fois de plus accusées de « haïr Israël et tout le peuple juif ». Dans un tweet, il a jugé que l’État hébreu ferait preuve d’une « grande faiblesse » s’il autorisait Rashida Tlaib et Ilhan Omar à effectuer leur visite prévue de longue date dans les Territoires occupés.