Les forces gouvernementales syriennes sont entrées dimanche à Khan Cheikhoun, une ville du nord-ouest du pays située sur une autoroute stratégique, où des combats intenses continuent de les opposer à des jihadistes et rebelles, selon une ONG.
Depuis plusieurs jours, les forces prorégime, soutenues par l’aviation russe, avaient repris aux jihadistes et rebelles plusieurs villages à l’ouest de Khan Cheikhoun. Cette ville, située sur l’autoroute traversant la province d’Idleb, relie Damas à la métropole d’Alep (nord), toutes deux sous contrôle gouvernemental.
«Les forces du régime sont entrées à Khan Cheikhoun pour la première fois depuis qu’elles en avaient perdu le contrôle en 2014», a indiqué Rami Abdel Rahmane, le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
La majeure partie de la province d’Idleb et des segments des provinces voisines d’Alep, de Hama et de Lattaquié échappent toujours au contrôle du régime de Bachar al-Assad, huit ans après le début de la guerre. La région d’Idleb, dominée par le groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche syrienne d’Al-Qaïda) et abritant quelques groupes rebelles, est la cible depuis fin avril de bombardements quasi quotidiens du régime et de son allié russe.
Au moins 59 rebelles et jihadistes et 28 éléments des forces armée syriennes sont morts dans ces affrontements depuis samedi soir, selon l’OSDH.