La Russie et la Chine ont convoqué pour le 22 août une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies après que Washington a déclaré son intention de mettre au point des missiles de portée moyenne, a déclaré le représentant russe au sein de l’organisation.
Une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies a été convoquée par Moscou et Pékin après que les États-Unis ont annoncé entamer la conception et le déploiement de missiles de portée moyenne, a indiqué à Sputnik Dmitri Polianski, qui assure l’intérim de la représentation de Russie au sein de l’organisation.
Il a précisé que la réunion se tiendrait le 22 août.
Ryan McCarthy, secrétaire par intérim américain de l’Armée, a déclaré que les États-Unis envisageaient de mettre au point un missile hypersonique, dont la portée avait été précédemment interdite par le traité FNI. Ce document, qui interdisait les missiles d’une portée entre 500 et 5.500 kilomètres, a expiré le 2 août.
Le Pentagone a annoncé avoir effectué dimanche 18 août l’essai d’un missile de croisière conventionnel basé au sol interdit par le traité.
Le Traité FNI est mort
Signé en 1987 à Washington par Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev, le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) est entré en vigueur le 1er juin 1988, sans limitation de durée. Il visait à éliminer tous les missiles balistiques et de croisière américains et soviétiques lancés depuis le sol à portée entre 500 et 5.500 km.
En octobre 2018, Donald Trump a annoncé que son pays comptait se retirer du Traité FNI car Moscou ne respectait pas, selon lui, ses engagements. Les États-Unis voulaient que la Russie renonce à son missile 9M729 (SSC-8), dont la portée, d’après eux, violait le Traité FNI. Le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, a par la suite annoncé que Washington s’attendait à ce que la Russie respecte de nouveau le Traité FNI dans les 60 jours.Moscou a toujours qualifié les affirmations de violation de gratuites et Washington n’a jamais fourni aucune preuve.
Le 1er février 2019, Washington a annoncé son retrait unilatéral du Traité. Le lendemain, Vladimir Poutine a indiqué que Moscou suspendait lui aussi sa participation au Traité, dont la ratification a été signée par le Président russe le 3 juillet.