Jeudi 22 août aura lieu la première « Journée internationale de commémoration des victimes de persécutions religieuses ».
Initiée par l’Organisation des Nations Unies, cette journée se veut un pas important vers la prévention future des violences à l’encontre de personnes en raison de leur religion ou de leurs convictions.
« Personne ne devrait être persécuté à cause de sa foi et nous ne pourrons jamais oublier ceux qui ont été persécutés pour cela », a affirmé dans un communiqué la présidente du Comité des ONG sur la liberté de religion ou de croyance aux Nations Unies, Kelsey Zorzi. Accueillant avec enthousiasme la mise en place de cette initiative, elle déplore cependant une hausse des persécutions contre des groupes religieux à travers le monde. Pour elle, une prévention efficace passerait avant tout par l’échange entre société civile et pouvoirs publics, « la société civile a beaucoup à offrir aux décideurs en matière de liberté religieuse, mais cela doit aller au-delà d’une simple demande de réaction. Nous devons créer les solutions concrètes que nous voulons voir et nouer des alliances pour étendre notre portée. La simple commémoration des victimes n’empêchera pas d’autres persécutions religieuses de se produire », a-t-elle souligné. L’œuvre d’entraide catholique, Aide à l’Église en détresse, estime dans un rapport que 60% de la population mondiale vit dans des pays où la liberté de culte n’est pas respectée et met en garde devant une potentielle recrudescence des violences liée « au nationalisme et à la banalisation des atteintes à la liberté religieuse ». D’après un rapport commandé par le ministère des affaires étrangères britannique en 2017, la communauté chrétienne rencontrerait le plus d’hostilité à travers le monde. Plus de 4.100 chrétiens ont été tués pour des raisons religieuses entre novembre 2017 et octobre 2018 dans 50 pays analysés, dont 3.700 uniquement dans le nord et le centre du Nigeria.