Candidat à la présidentielle tunisienne du 15 septembre, Youssef Chahed, le chef du gouvernement, a annoncé avoir déposé une demande pour renoncer à sa nationalité française. La Constitution exige des candidats qu’ils s’engagent à renoncer à toute autre nationalité, autre que la tunisienne, en cas de victoire à la présidentielle.
Conformément à la Constitution tunisienne, le chef du gouvernement Youssef Chahed, candidat à la présidentielle anticipée du 15 septembre, a annoncé sur sa page Facebook son renoncement à la nationalité française.
«Comme des centaines de milliers de Tunisiens qui ont résidé et travaillé à l’étranger, j’avais une deuxième nationalité», a écrit Youssef Chahed. «J’ai présenté une demande pour y renoncer avant le dépôt de ma candidature à la présidentielle», a-t-il ajouté.
Dans le même sillage, le responsable a appelé «les autres candidats possédant une autre nationalité à effectuer la même procédure, sans attendre de gagner l’élection présidentielle».
La Constitution tunisienne stipule dans son article 74 que si le candidat à la présidentielle «est titulaire d’une autre nationalité que la nationalité tunisienne, il doit présenter dans le dossier de candidature un engagement de renoncement à cette autre nationalité à l’annonce de son élection en tant que Président de la République».
Les candidats à la présidentielle
Sur les 97 candidatures présentées pour l’élection présidentielle en Tunisie, 26 ont reçu le feu vert, a déclaré l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE).
Il s’agit de 24 hommes et de deux femmes. Les 71 autres candidats, qui ont donc été rejetés, peuvent encore effectuer un recours jusqu’au 31 août.
La Constitution tunisienne impose comme conditions l’obtention de la signature de 10 parlementaires, de 30 conseillers municipaux ou bien de 10.000 électeurs, en plus du dépôt d’une caution de 10.000 dinars (soit 3.130 euros).Le premier tour de l’élection présidentielle en Tunisie se déroulera le 15 septembre.
Initialement prévue en fin d’année, cette élection a été anticipée en raison du décès du Président Béji Caïd Essebsi. Le chef d’État est décédé le 25 juillet, jour anniversaire de la proclamation de la République, dans un hôpital militaire, à l’âge de 92 ans.