Le Parlement kosovar a voté jeudi sa propre dissolution, ouvrant la voie à des élections législatives anticipées, ce qui va repousser la reprise du dialogue avec la Serbie, souhaitée par les Occidentaux.
Ce vote, soutenu par 89 des 120 élus que compte l’Assemblée, est intervenu en raison de l’impossibilité de la formation d’une nouvelle majorité, après la démission en juillet du Premier ministre Ramush Haradinaj.
« Le Parlement a décidé de dissoudre la sixième Assemblée. Le vote sera remis au président de la République du Kosovo pour qu’elle soit décrétée », en vue d’organiser des élections anticipées, a déclaré le président du Parlement, Kadri Veseli.
Ramush Haradinaj, dont le cabinet gère les affaires courantes, a déclaré à la presse que, par ce vote, « le Kosovo (…) a envoyé un signal de grande maturité et de démocratie ».
« Le dialogue (avec la Serbie) est l’un des sujets importants. Je pense que nous devrions discuter de ce sujet après les élections », a-t-il ajouté.
M. Haradinaj a déjà comparu une première fois le 24 juillet devant le tribunal international, mis en place en 2015 à La Haye.
Ce tribunal est chargé d’enquêter sur des crimes présumés commis par la guérilla albanaise (UCK) au Kosovo, principalement contre des Serbes, des Roms et des opposants albanais à l’UCK, pendant et après le conflit