Un contrat entre le département de la Défense des États-Unis et Boeing a été révoqué à cause de «problèmes coûteux à régler», a rapporté le sous-secrétaire américain Michael Griffin. Il s’agit d’un contrat pour la construction des pièces des missiles intercepteurs prévus par la récente stratégie militaire états-unienne.
Le département de la Défense des États-Unis a résilié un contrat avec la compagnie aérienne Boeing pour la production des composants de missiles intercepteurs. Les investissements ont déjà dépassé un milliard de dollars, a rapporté l’agence Associated Press se référant à l’annonce du département.
«Les programmes de développement font parfois face à des problèmes. En faisant preuve de précaution, nous sommes arrivés à la conclusion que la voie que nous suivons ne porterait pas ses fruits, c’est pourquoi nous ne la suivons plus», a déclaré le sous-secrétaire à la Défense Michael Griffin.
Le Pentagone a rompu le contrat du fait que les problèmes liés au projet étaient tellement importants qu’il aurait été trop coûteux de les régler, a fait remarquer l’agence. Selon le porte-parole de la Défense états-unienne Mark Wright, les détails sur ces soucis techniques torpillant le projet ne seront pas divulgués en raison de leur «caractère confidentiel». Comme l’a annoncé à l’agence Reuters un représentant anonyme du Pentagone, les États-Unis ont besoin de développer des armements de nouvelle génération afin de faire face aux progrès techniques actuels et futurs des pays tels que la Corée du Nord et l’Iran.
Boeing dans la tourmente
Après deux catastrophes de Boeing 737 MAX 8, dont l’une s’est produite le 29 octobre 2018 en mer de Java, tuant 189 personnes, et la seconde le 10 mars 2019 juste après le décollage de l’aéronef d’Addis Abeba, provoquant la mort de 157 personnes, la flotte de 737 MAX a été immobilisée au sol à travers le monde. Ces crashs ont contraint Boeing à en suspendre les livraisons, ce qui impacte économiquement la compagnie américaine. Les déboires du 737 MAX ont valu à Boeing une perte nette de près de trois milliards de dollars au deuxième trimestre, la plus grosse perte trimestrielle en plus d’un siècle d’histoire.