La diplomatie ukrainienne a admis que les sanctions antirusses n’avaient pas abouti aux résultats escomptés. Le deuxième point de la stratégie ukrainienne, l’isolement de la Russie, est remis en question, a annoncé une représentante.
La vice-ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine Elena Zerkal estime que le maintien des sanctions ukrainiennes à l’encontre de la Russie est peu probable. Mme Zerkal a réalisé cette annonce vendredi 23 août dans une interview à l’agence de presse Interfax Ukraine.
«Il ne faut pas s’attendre à ce que tout soit simple. À mon avis, il est peu probable que nous puissions continuer à maintenir les sanctions et l’isolement de la Russie», a déclaré Mme Zerkal.
Selon ses propos, les sanctions antirusses ont aidé à mettre fin aux attaques dans l’est ukrainien. La diplomate a fait remarquer que ces dernières cinq années n’avaient pas été marquées par des combats comme à Debaltsevo ou Ilovaisk tandis que l’isolement de la Russie avait permis d’éviter une dégradation de la situation.
Les sanctions n’ont pas donné les résultats escomptés, a-t-elle toutefois ajouté.
La presse a annoncé dernièrement que le Président américain Donald Trump et le leader français Emmanuel Macron s’étaient accordés sur la réintégration de la Russie au sein du G7 en 2020.
En juin 2019, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) a rétabli les droits de la Russie en dépit du fait que Moscou n’avait accompli aucune des sept résolutions constituant un prétexte pour écarter la délégation russe.
À la suite du rattachement en 2014 de la Crimée à la Russie, considéré comme une annexion par Kiev et ses alliés occidentaux, l’APCE avait suspendu les droits de vote des parlementaires russes. En janvier 2015, l’APCE avait étendu les sanctions à l’encontre de la Russie. En signe de protestation, la délégation russe avait refusé de participer aux sessions de l’Assemblée.