Un chef taliban a rejeté lundi toute idée de cessez-le-feu avec le gouvernement de Kaboul, alors que des négociateurs des Etats-Unis et du mouvement islamiste cherchent depuis un an à conclure au Qatar un accord sur le retrait des forces étrangères d’Afghanistan.
«Nous poursuivrons notre combat contre le gouvernement afghan et nous prendrons le pouvoir par la force», a déclaré ce responsable islamiste qui a requis l’anonymat. Un autre commandant taliban, qui s’est aussi exprimé sous couvert de l’anonymat, a pourtant dit s’attendre à la signature cette semaine d’un accord prévoyant que les forces américaines mettront fin à leurs opérations contre le groupe islamiste. De leur côté, les talibans cesseront leurs attaques contre les militaires américains. Aux termes de cet accord, les Etats-Unis s’engageront aussi à mettre fin à leur soutien au gouvernement afghan, a-t-il ajouté.
Zalmay Khalilzad, le diplomate qui mène les négociations côté américain, a rejeté cette vision des choses, parlant de «propagande», et assuré que les forces américaines continueraient d’appuyer l’armée afghane. «Laissez-moi être très clair: nous défendons les forces afghanes et nous continuerons à les défendre après un éventuel accord avec les taliban», a-t-il écrit sur Twitter. Il reste aujourd’hui 14.000 soldats américains en Afghanistan, engagés dans des missions de formation et d’entraînement des forces afghanes mais qui mènent également des opérations contre les insurgés. Une force de l’Otan de 17.000 hommes est également présente pour aider et conseiller les soldats afghans.