Donald Trump a déclaré l’approche d’un consensus sur la taxation des GAFA entre Paris et Washington

Après que le Président américain a menacé de taxer le vin français en représailles à la taxe française sur les géants du numérique, la question a été de nouveau évoquée lors du G7 à Biarritz. Donald Trump a déclaré l’approche d’un consensus entre Paris et Washington.

La France et les États-Unis «approchent» d’un accord sur la taxation des géants américains d’Internet, a déclaré lundi au sommet du G7 de Biarritz Donald Trump, hostile au vote par la France d’une taxe sur le chiffre d’affaires des groupes américains.

«On s’en approche», a répondu M. Trump à une question sur un éventuel accord avec la France sur cette délicate question, et alors que le Président américain avait menacé de taxer le vin français en représailles à la taxe française.

La taxe française sur les GAFA

La taxe, dont l’instauration en France avait été annoncée par Emmanuel Macron en décembre 2018, en pleine crise des Gilets jaunes, doit contribuer à financer les 10 milliards d’euros de mesures économiques et sociales d’urgence. Concrètement, la taxe doit concerner les activités numériques qui «créent de la valeur grâce aux internautes français», selon le ministre de l’Économie Bruno Le Maire.

Elle vise les entreprises qui font un chiffre d’affaires sur leurs activités numériques de plus de 750 millions d’euros dans le monde, dont 25 millions d’euros pouvant être rattachés à des utilisateurs localisés en France. L’idée est de les imposer à hauteur de 3% du chiffre d’affaires réalisé en France sur la publicité ciblée en ligne, la vente de données à des fins publicitaires et la mise en relation des internautes par les plateformes.Donald Trump avait déjà fait part à Emmanuel Macron de sa préoccupation au sujet du projet d’une taxe nationale visant les géants du numérique. Dans ce contexte, il a ordonné une enquête, pouvant durer jusqu’à un an, qui doit déterminer l’équité des pratiques commerciales à l’égard des compagnies américaines et qui pourrait conduire à l’imposition de droits de douane punitifs sur des produits français.