L’Amazonie, «poumon de la planète», étant en proie aux flammes depuis plusieurs semaines, l’armée brésilienne s’est engagée de façon intense dans la lutte contre les incendies. La participation des soldats a été actée par un décret présidentiel après de vastes manifestations à travers le pays.
L’armée brésilienne est entrée en action depuis dimanche 25 août pour lutter contre les feux ravageant les forêts de l’Amazonie. Deux avions C-130 Hercules ont largué les premières dizaines de milliers de litres d’eau au-dessus de la forêt tropicale, où le nombre d’incendies progresse, selon l’AFP.
Ces bombardiers d’eau opèrent à basse altitude à partir de Porto Velho, la capitale de l’État de Rondônia (nord-ouest), qui s’est encore réveillée sous une inquiétante chape de fumée.
Au total, environ 44.000 militaires brésiliens prennent actuellement part à la lutte contre les feux à la suite du décret présidentiel, selon Agencia Brasil. Ainsi, pour une durée d’un mois, les gouverneurs des États concernés sont autorisés à avoir recours aux soldats pour lutter contre les flammes. Cette initiative intervient après que de nombreuses manifestations ont eu lieu dans diverses villes brésiliennes en défense du «poumon de la planète».
«Cela fait 20 ans que j’habite ici et j’ai vu beaucoup d’incendies», a dit à l’AFP une habitante de Porto Velho, «mais je n’ai jamais rien vu de tel».
Le gouvernement a débloqué des fonds d’urgence de 38 millions de réais (8,2 millions d’euros) pour les opérations de lutte contre les incendies effectuées par le ministère de la Défense.
Incendies en Amazonie au cœur du sommet du G7
Au sommet du G7 à Biarritz (sud-ouest de la France), les sept pays participants se sont dits dimanche d’accord pour «aider le plus vite possible les pays frappés par les feux». Environ 60% de l’Amazonie se trouve en territoire brésilien.
«Il y a une vraie convergence pour dire on se met tous d’accord pour aider le plus vite possible les pays qui sont frappés par ces feux», a rapporté Emmanuel Macron.
Samedi, le Président Bolsonaro a posté une vidéo sur Twitter dans laquelle il clame «une tolérance zéro» pour les crimes environnementaux et affirme: «nous allons agir fermement pour contrôler les incendies en Amazonie».
Il a assuré toutefois que les «incendies cette année ne sont pas plus nombreux que la moyenne de ceux des 15 dernières années» et a fustigé «l’utilisation politique de ces incendies» ainsi que «la désinformation».