La permanence de la députée LREM Huguette Tiegna à Figeac (Lot) a été vandalisée dans la nuit, et une personne a été interpellée, a indiqué dimanche l’élue, après une série de dégradations similaires ces dernières semaines.
Sur une photo postée par Mme Tiegna sur Twitter montrant la porte d’entrée de sa permanence, on peut voir sur le mur extérieur un tag avec l’inscription «G7 envie de tout péter» et «#Amazonie». «Les vitres ont également été brisées à trois endroits», a affirmé la députée à l’AFP.
«Les gendarmes qui patrouillaient dans le secteur ont entendu un bruit de vitre cassée et sont immédiatement intervenus. Une personne a été interpellée et placée en garde à vue», a ajouté Mme Tiegna, indiquant avoir «déposé plainte».
Depuis la ratification du Ceta – traité controversé de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada – le 23 juillet, plusieurs permanences de députés LREM ont été dégradées ou murées en France.
«Un mur en carton avait déjà été érigé devant ma permanence, et des affiches anti-Ceta collées, mais c’est la première fois que je subis un acte malveillant pareil», a déploré la députée.
Sommet du G7 à Biarritz
Cet incident intervient au moment où le sort de la plus vaste forêt tropicale de la planète – l’Amazonie en proie à des incendies dévastateurs – est au cœur du sommet du G7 qui se tient ce week-end à Biarritz.
Dimanche, des centaines de manifestants anti-G7 ont participé à Bayonne à un rassemblement, exhibant des dizaines de portraits d’Emmanuel Macron, qualifié de «Président de la République des pollueurs», que des militants écologistes ont décrochés dans des mairies depuis février.
M. Macron «a clairement exprimé devant nos concitoyens, hier (samedi, ndlr), son engagement et ses propositions en faveur de l’environnement et de la protection de la biodiversité, en évoquant en particulier le cas préoccupant des incendies en Amazonie», a écrit Mme Tiegna dans un communiqué, soulignant que «la violence ne résoudra en rien les problèmes de notre planète».
Action contre le CETA
Une vingtaine de permanences de députés ou de locaux du parti LREM ont été ces derniers jours murés ou tagués après la ratification du CETA, voire saccagés comme à Perpignan en marge d’une manifestation de Gilets jaunes, ce qui avait suscité une condamnation de l’ensemble de la classe politique.