Environ 500 personnes, selon l’estimation de la police de Bruxelles-Ixelles, ont manifesté lundi entre 11h00 et 14h30, devant l’ambassade du Brésil à Bruxelles, pour dénoncer les incendies volontaires qui détruisent l’Amazonie.
Des danseuses brésiliennes, des musiciens et de multiples banderoles et pancartes portant des messages tels que « Stop burning the Amazon » ou « Mettons le feu au capitalisme » coloraient la manifestation. Selon les données de l’Institut national de recherche spatiale (INPE) rapporté par le mouvement Extinction Rebellion, entre janvier et août de cette année, le nombre d’incendies a augmenté de 83 % par rapport à la même période l’an dernier. Au cours du mois de juillet, 2 254 km2 de forêt ont disparu, soit une augmentation de 278 % par rapport à juillet 2018. « On veut accélérer la déforestation et on met feu à des parcelles toujours plus importantes », explique Juliette Boulet, porte-parole pour Greenpeace. « Des forestiers ont décidé d’une journée du feu, un « Figher day ». (…) Nous demandons aujourd’hui que les grands décideurs internationaux fassent comprendre au gouvernement Bolsonaro qu’il est question d’une protection importante pour les Brésiliens et les gens qui vivent de cette forêt mais qu’il est aussi question de nous protéger nous tous contre le réchauffement climatique ». Les manifestants dénoncent la politique environnementale du président brésilien Jair Bolsonaro qui, selon eux, encourage indirectement ces agriculteurs à commettre ces actes illégaux. « On objectifie la nature pour l’exploiter à l’infini », ajoute Naila, une porte-parole du mouvement Extinction Rebellion. « C’est au coeur de l’idéologie du capitalisme actuel, toujours dans l’idée de faire plus de profits. Mais, aujourd’hui, c’est la vie qui est impacté à tous les niveaux ». Elle dénonce également les pressions et les intimidations croissantes du gouvernement brésilien à l’encontre des militants et des organisations non gouvernementales (ONG). Initialement organisée par Extinction Rebellion, cette manifestation a été ralliée par plusieurs mouvements et ONG, parmi lesquels Rise for Climate, Greenpeace ou encore des membre du parti Ecolo. Le mouvement a par ailleurs collé, dans la nuit, aux alentours de l’ambassade, une centaines d’affiches portant des messages tels que « L’Amazonie est en feu. Agissez! ». Une militante a alors été arrêtée administrativement.