La déclaration de Kurt Volker, représentant spécial du département d’État américain pour l’Ukraine, selon laquelle la Russie doit se retirer de la Crimée pour pouvoir rejoindre le G7, reflète l’incohérence de la politique étrangère de Washington, selon le vice-président du Conseil d’État de Crimée Efim Fiks.
L’appel de l’émissaire américain pour l’Ukraine Kurt Volker à la Russie lui demandant de renoncer à la Crimée pour être réadmise au G7 témoigne de l’incohérence de la politique étrangère des États-Unis, estime le vice-président du Parlement criméen Efim Fiks.
«Le Président des États-Unis dit une chose et les fonctionnaires dont la mission est d’exécuter la volonté du Président tentent d’exposer leur point de vue sans accomplir les tâches concrètes dont ils sont chargés», a souligné le député dans un entretien à Rossiïskaïa gazeta.
Selon lui, M.Volker et d’autres représentants de l’establishment américain «déclarent leur attachement à la démocratie», mais en réalité s’efforcent d’imposer leur point de vue à d’autres pays lesquels «savent eux-mêmes ce qu’ils doivent faire».
Il a également conseillé à l’émissaire des États-Unis pour l’Ukraine d’accorder davantage d’attention à l’instauration de la paix dans le Donbass.
Retour au format G8
Le G8 a pris corps en 1998. En 2014, il s’est transformé en G7. Sur fond des événements en Crimée les participants à ce club ont décidé de ne pas aller au sommet de Sotchi et se sont réunis à Bruxelles en l’absence de la Russie.
Le Guardian avait précédemment annoncé en se référant à des sources diplomatiques que Donald Trump s’était querellé avec certains participants au sommet du G7 en lien avec le retour de la Russie. Selon le média, il avait déclaré que «la Russie devait être présente dans la salle» pour aborder les problèmes iranien, syrien et nord-coréen.
Le quotidien avait signalé que le Premier ministre japonais Shinzo Abe avait adopté une position neutre, tandis que le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte avait donné raison à Donald Trump. Les autres dirigeants et le Président du Conseil européen Donald Tusk, s’étaient vivement opposés au retour de la Russie au G8.Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré lundi 26 août que Moscou n’avait jamais soulevé la question du retour au G7. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a signalé que Moscou ne se fixait pas pour objectif de se joindre au G7.
Vladimir Poutine a indiqué pour sa part que la Russie jugeait utiles tous les contacts avec les pays du G7 et n’excluait pas la reprise du format du G8.