Mélanie Georgiades, alias Diam’s, première star féminine du rap français, s’est convertie à l’islam en 2008 et, depuis lors, a rarement fait d’apparitions publiques. Dans un entretien filmé, elle est revenue sur les motifs de sa conversion et son accueil par le public et les médias français.
À l’occasion d’un pèlerinage à La Mecque, Mélanie Georgiades, plus connue sous le pseudonyme de Diam’s, a donné une interview le 8 août à la chaîne saoudienne Arab News. Vêtue d’un hijab, l’auteure des tubes «La boulette», «DJ» ou encore «Confessions nocturnes» a discuté de sa décision de se convertir à l’islam et de sa vie actuelle en Arabie saoudite avec son second mari et ses deux enfants.
«C’était une révélation»
C’est une visite chez une amie musulmane qui lui a fait découvrir l’islam. Elle se rappelle que lorsque cette dernière s’est mise à prier, elle s’est jointe à elle: «En priant avec elle et en me prosternant, je me suis sentie connectée à Dieu […]. C’était une révélation. Je suis devenue intimement convaincue de l’existence de Dieu. Plus je lisais [le Coran, ndlr] plus j’étais convaincue».
Elle avait fait état de sa solitude et de sa tristesse avant de se convertir à l’islam:
«Un jour, je me suis rendue compte que tout ça, l’argent, le succès, le pouvoir, ça ne me rendait pas heureuse. Alors j’ai cherché le bonheur. J’étais très, très triste et j’étais seule, et je me demandais pourquoi j’étais sur Terre. Ce n’était pas pour être riche et célèbre, parce que ça ne me rendait pas heureuse. Alors j’ai commencé à chercher des réponses à mes questions.»
Accueil en France
«C’était un grand choc pour les Français. J’étais chanteuse et un jour j’arrive avec le voile. Les paparazzis sont venus à la mosquée et m’ont prise en photo. Et les gens disaient « Comment est-ce possible? Cette femme porte le voile maintenant? ». Vous savez, c’est impossible pour eux», a-t-elle déclaré.
Opinion sur sa carrière
La chanteuse a abandonné sa carrière en 2009, un an après sa conversion. Toutefois, elle ne la renie pas:
«Je ne dirai jamais que ce n’est pas moi. Non, c’était bien moi. Mais maintenant je suis différente», souligne-t-elle.